Un chantier mécanisé de restauration d’une lande d'un peu plus d'un hectare s'est déroulé du 16 au 29 août 2012 chez M. de CHATELPERRON, propriétaire forestier à Chaumont-sur-Tharonne (41). Ces travaux interviennent dans le cadre de la gestion du site Natura 2000 Sologne dont l’objectif est de stopper la perte de biodiversité et de maintenir des éléments remarquables du patrimoine naturel solognot.
Un milieu patrimonial en voie de disparition
C’est l’abandon de l’élevage traditionnel qui est responsable de la disparition de cette lande humide à Bruyère à quatre angles. Autrefois pâturé, elle a régressé par boisement naturel. Or, c’est l’habitat privilégié de nombreuses espèces animales et végétales en déclin. Celui-ci est d'ailleurs recensé dans la liste des habitats et espèces « d’intérêt européen » considérés comme rares ou fragiles et qu’il importe de protéger (directive Habitats, 1992).
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| Lande humide à bruyère à quatre angles avant restauration |
Un chantier hors du commun
Le chantier, mené par l'entreprise Cirade environnement, a consisté en des travaux mécanisés de bûcheronnage et de débroussaillage afin de redonner vie à cet écosystème. Juste après les travaux, l'aspect du site est très impressionnant car il n'y a plus aucune végétation. Mais d'ici quelques mois la banque de graines du sol devrait s'exprimer de nouveau pour redonner naissance à la prairie telle qu'elle était autrefois.
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Lande humide en cours de restauration |
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"d'ici quelques mois, la banque de graines du sol devrait s'exprimer de nouveau pour redonner naissance à la prairie telle qu'elle était autrefois" |
Un exemple d’engagement pour l’environnement
M. de CHATELPERRON est l’un des premiers propriétaires solognots à avoir osé s’engager dans la démarche Natura 2000. À un premier niveau d’abord en signant la charte Natura 2000 Sologne. Puis, suite à la découverte de la lande humide, en signant un contrat Natura 2000. Ce deuxième outil lui permet d’obtenir un financement intégral des travaux de restauration (aides de l’État et de l’Europe). Pour lui, comme pour un nombre croissant de propriétaires, prendre en compte la biodiversité fait partie de la bonne gestion d’un patrimoine. D’ailleurs, cela ne l’empêche ni de chasser ni de gérer ses bois comme il l’a toujours fait.